YAMA et NYAMA : un code de moralité pour les pratiquants

En Europe, nombreuses sont les personnes qui débutent le yoga pour les postures (asanas) et leur effet sur le corps physique. Elles sont bénéfiques pour la santé mais le yoga ne peut se résumer qu’aux postures.

Un yogi, calme et apaisé, en pleine séance de yoga.

Les Yama et Niyama

Les Yama et Niyama, valeurs qui encadrent la pratique du yoga, donnent un cadre d’évolution personnelle pour tout pratiquant qui cherche à s’apaiser et placer son énergie de vie au bon endroit.

Sutra II.29 des Yoga Sutra de Patanjali : les abstentions (yama), les observances (niyama), la posture (asana), la régulation du souffle (pranayama), l’abstraction (pratyahara), la concentration (dharana), la contemplation (dhyana) et l’extase (samadhi ) sont les huit composantes de la discipline du yoga.

 « L’objectif principal de ce code éthique est l’élimination complète de toutes les perturbations mentales et émotionnelles qui caractérisent la vie de l’homme ordinaire. 

Les 5 Yama

5 Yama : les vœux d’abstention comprennent l’abstention de la violence, du mensonge, du vol, de l’incontinence et de la tendance à acquérir.

  • AHIMSA : la non-violence, attitude dans les pensées et actions, à l’égard de toute créature vivante.

« Ce n’est pas simplement le refus de tuer : c’est aussi le refus d’infliger volontairement blessure, souffrance ou douleur à tout être vivant par la pensée, la parole ou l’action ».

  • SATYA : la vérité, ne pas mentir ou laisser une ambigüité.

« La véracité est essentielle car son absence crée des complications inutiles dans la vie et constitue une source constante de perturbations mentales. Nous ne devons ni nous tromper ni tromper les autres. »

  • ASTEYA : ne pas voler ou s’approprier quelque chose qui ne nous appartient pas.

Cela concerne les biens matériels et également les idées, le mérite pour quelque chose que l’on n’a pas fait.

  • BRAHMACHARYA : « être libéré de la domination des sens et de l’appétit insatiable pour les plaisirs sensuels ».
  • APARIGRAHA : la non- avidité.

« L’individu passe du temps à accumuler les biens et dépense de l’énergie pour les entretenir et les conserver. »

« Il est préférable de se passer de tout ce qui n’est pas nécessaire et d’apprendre à mener une vie simple et austère… pour un état d’esprit libre d’attachements et de perturbations ».

Les 5 Niyama

5 Niyama : « les observances de la pureté, le contentement, l’austérité, l’étude de soi et l’abandon de soi ».

  • SHAUCHA (aussi écrit SAUCHA) : la pureté, prendre soin de notre corps physique, de nos pensées et de nos émotions.
  • SAMTOSHA (aussi écrit SANTOSHA), le contentement.

« Ne pas désirer plus de richesses ou de choses matérielles … ou valeurs immatérielles telles que le pouvoir, la position, la louange ».

  • TAPAS, « n’a pas d’équivalent exact en français. Le mot dérive de la racine « brûler ». La pratique est analogue au fait de chauffer intensément de l’or afin d’en éliminer toutes les scories. Tapas, par conséquent doit être pratiqué jusqu’à ce que le corps soit purifié. « Il participe de l’austérité, de la discipline de soi, comme de la purification ».
  • SVADHYAYA, l’étude de soi.

Continuer à apprendre sur soi et des autres, à travers les livres, une étude régulière et une réflexion profonde.

  • ISHVARAPRANIDHANA, l’abandon en confiance à Dieu ou à ce qui est plus grand que soi.

Nul besoin d’être parfait et de s’enfermer dans une rigidité dictée par ces principes.

Ils sont là pour vous guider jour après jour.

Faites de votre mieux, et lorsque vous ne savez plus comment agir ou quelle décision prendre, prenez toujours le temps de revenir à ces Yama et Niyama. Cela vous aidera grandement.

* Extraits du livre « Yama et Niyama – Yoga Pratique » de S. S. Varma, dont je vous recommande chaleureusement la lecture.

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